L’Aïkido est un art martial en forme de self-défense avec des techniques qui permettent de préserver l’intégrité de l’adversaire. C’est le principe de non-violence qui prédomine. Obtenir le désarmement volontaire de l’agresseur est à la fois l’objectif et la méthode de l’Aïkido.
Les rôles de UKE (celui qui attaque) et de TORI (qui est attaqué et applique la technique) sont indissociables. Ce mode de travail spécifique est basé sur le développement de l’entraide plutôt que sur la compétition.
L’Aïkidoka (celui qui pratique l’Aïkido) apprend à utiliser la force et l’énergie de son assaillant en la retournant contre ce dernier. Il s’agit de décourager son adversaire et non de le détruire.
Toutes les techniques d’Aïkido s’inscrivent dans une série de mouvements circulaires destinés à rejeter toutes les formes d’agressivité dans le vide. Ces techniques se pratiquent indifféremment à genoux, debout, à droite, à gauche.
C’est en effectuant la synthèse de toutes les techniques des arts martiaux et des valeurs morales de l’être humain que Morihei UESHIBA créa l’Aïkido :
Dépassant l’aspect sportif, cette discipline est essentiellement basée sur une philosophie de non-violence. Sa pratique régulière vise à mieux communiquer en favorisant le développement harmonieux de chacun. Son objectif n’est pas la destruction de l’adversaire, ni même la dissuasion par la crainte, mais au contraire, un échange d’énergie propre à désamorcer l’agression et à évacuer la situation de conflit.
L’Aïkidoka qui utilise prioritairement l’esquive, guide l’attaque de son partenaire en le contrôlant au maximum jusqu’au point de déséquilibre. À ce moment-là, l’Aïkidoka a choix le entre la projection et l’immobilisation en fonction de l’efficacité recherchée.
L’Aïkido est un engagement sur la voie de l’harmonisation qui suppose la recherche permanente de l’attitude juste au juste moment, la pureté du geste et de la pensée pour atteindre un idéal de perfection qui allie nature et culture, corps et esprit.
La tenue traditionnelle pour la pratique de l’Aïkido est composée du Keigoki attaché grâce à une ceinture ou obi et de l’Hakama, sorte de jupe-culotte noire qui fait partie de la tenue traditionnelle japonaise et qui complète la tenue des pratiquants confirmés. Les Zoris sont des sandales de paille que l’on porte pour s’avancer jusqu’au Tatami.
Le travail de l’Aïkido est composé de plusieurs formes :
La progression se fait à son rythme, il n’y a pas de compétition. Elle est jalonnée par des grades appelés Kyu, du 6e au 1er. Après le passage du 1er KYU, le Dan (ceinture noire) est décerné à la suite d’un examen technique devant une commission de hauts gradés. Les grades Dan sont délivrés chacun, après plusieurs années de pratique, au cours d’examens organisés au plan régional, inter-régional ou national, en fonction des niveaux.
Chaque séance commence par un salut général. Il s’agit d’évacuer la tension du quotidien, de se vider de son stress et de combattre tout sentiment d’insécurité. Quand on vient faire de l’Aïkido, on fait abstraction de l’environnement extérieur. Cette discipline favorise l’évacuation des problèmes.
L’Aïkido permet une meilleure réaction dans les situations d’agression en supprimant les craintes. Il apporte aussi quelques clés pour avoir tout simplement confiance en soi. Il développe des facultés de concentration et de maîtrise de soi.
Sur le plan physique, cette pratique développe la souplesse, favorise le relâchement musculaire et améliore le placement du corps. Il a pour but de développer l’endurance, la résistance à la fatigue et il augmente le dynamisme.
Règle numéro un de l'Aïkidoka : se déplacer et observer pour trouver l'endroit et le moment précis qui lui permettront d'utiliser la force de son partenaire pour la dévier, la retourner contre lui et provoquer ainsi son déséquilibre. D'où la nécessité d'être vigilant, d'avoir suffisamment développé son sens de l'équilibre et une bonne coordination.
L'Aïkido requiert une souplesse à la fois articulaire et musculaire. Les torsions, les rotations et les déplacements sollicitent toutes les articulations, tandis que les roulades et les chutes exigent une grande décontraction musculaire. Progressivement, on apprend à se détendre pour gagner en amplitude et en puissance.
L'Aïkido renforce tout l'organisme et notamment, la ceinture abdominale, indispensable pour la stabilité et les rotations du bassin. La pratique de l'Aïkido sollicite les muscles des hanches, les fessiers et les quadriceps (muscles situés à l'avant des cuisses) utilisés dans les mouvements ainsi que la flexion et l'extension des jambes. Le haut du corps n'est pas en reste : les épaules et les bras sont tonifiés par de nombreuses saisies et prises mais aussi par le maniement du jo et du bokken.
L'alignement du haut et du bas du dos est indispensable pour permettre au corps de bouger en harmonie. Les muscles de la colonne vertébrale s'en trouvent renforcés et permettent ainsi un bon maintien de l'épine dorsale.
Omniprésente, la respiration abdominale facilite une meilleur ventilation et augmente la capacité pulmonaire. Lente et profonde, elle s'accompagne généralement du diaphragme pour aider les pratiquants à souffler au bon moment.
La séance d'entrainement se déroule de manière progressive. Après un échauffement collectif fait d'assouplissements et de préparations, on aborde les enchainements à deux. D'abord lentement, puis à un rythme plus soutenu en fonction de la recherche de chacun. Lors de l'attaque, on tente d'utiliser les mouvements du partenaire pour le projeter au sol ou l'immobiliser. Ces mouvements sont répétés plusieurs fois avant d'inverser les rôles. Résultat, un excellent cardio-training. La fin du cours invite à un retour au calme grâce à des mouvements respiratoires et des étirements.